Aller au contenu principal

Houblon : une nouvelle culture à l’épreuve de la chaleur.

L’association Houblons de Normandie s’est réunie vendredi 2 septembre à Touffréville (14). La visite avait pour objectif de créer du lien entre agriculteurs et brasseurs normands. Un temps nécessaire pour poursuivre la dynamique lancée en 2019.

Une visite d’houblonnière a été organisée par Houblons de Normandie vendredi 2 septembre à Touffréville.
Une visite d’houblonnière a été organisée par Houblons de Normandie vendredi 2 septembre à Touffréville.
© Laura Meyer

C’est au Hamet, lieu-dit de Touffréville, que se sont rassemblés agriculteurs et brasseurs vendredi 2 septembre. Benoît Lamy, producteur et président de l’association a accueilli le rendez-vous, lui qui a planté 1,3 ha de houblon en conversion AB en 2020 à des fins de diversification. Fréquemment, l’association Houblons de Normandie - créée en 2019 - organise ce type de rencontres dans des houblonnières ou des brasseries afin de créer et d’entretenir les liens entre amont et aval.

 

UNE ANNEE INEDITE

Pour les retrouvailles des professionnels, après la présentation de la trentaine de participants, le constat est sans appel. « C’est une année très particulière et difficile en raison du stress hydrique », remarque Benoît Lamy. C’est au détour d’une rangée de Cascade (variété) que l’on mesure quelques dégâts : feuilles roussies, croissance faible. L’année passée, en 2021, les plants ont poussé jusqu’en haut des câbles (une dizaine de mètres) laissant apparaître de nombreux cônes. « On ne voyait même plus de trou entre chaque colonne », constate Benoît Lamy.

Charlotte Yger, gérante de l’houblonnière du Pépin dans la Manche, a dû avancer sa récolte d’un mois. Du jamais vu. « La chaleur a complètement déboussolé la production. En plus de provoquer l’arrêt de la croissance, ça a donné lieu à de l’hermaphrodisme », remarque également Anaïs Vandewalle, conseillère cultures pour les Chambres d’agriculture de Normandie.

Si la sécheresse a stoppé la propagation du mildiou, elle a encouragé l’apparition des pucerons et des acariens qui provoquent des trous sur les feuilles. « Si les pucerons sont bien gérés par les auxiliaires, le seul moyen de traiter les acariens consiste à défolier la plante par le bas » complète-t-elle.

 

PAS DE DECOURAGEMENT

Il faut généralement attendre cinq ans avant que la culture soit pérenne et produise à son plein potentiel, soit environ 1 tonne de matière sèche par hectare. « La France ne fait pas le marché du houblon », reconnait Guillaume De Mesnildrey, coordinateur de l’association et chef de projet Chambres. Afin que cette tendance s’inverse, David Bernay insiste : « vous brasseurs, si vous voulez une bière normande, il va falloir adapter les recettes. » Les variétés anglaises semblent être celles qui s’adaptent le mieux chez nous contrairement aux variétés alsaciennes ou américaines. Des professionnels de toute la Normandie ont fait le déplacement tels que la brasserie de l’Odon (14), la fabrik 2 bulles (76), la brasserie Spore (27), la brasserie des 9 mondes (14), etc.

 

S’EQUIPER

Benoît Lamy a investi dans une trieuse à houblon pour séparer les feuilles des fleurs. Une telle machine est un vrai investissement, entre 12 et 25 000 Ä d’occasion. « Tout est sur mesure », observe Benoît Lamy. Une fois récoltées, les fleurs sont séchées, puis stockées. Elles seront transformées en pellets (granulés) grâce à l’unité de pelletisation mobile en cours de création par la Cuma des houblonniers normands. Benoît Lamy pense entamer la récolte d’ici mi-septembre. En attendant, la rencontre s’est conclue bien évidemment par une dégustation de bières artisanales et locales.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Céline Lefevres entourée de son ancien et nouveau président. "La qualité du binôme président-directrice est fondamentale pour faire grandir l'entreprise en toute sérénité", insistent de concert Patrick Pottier et Gilles Lancelin.
AS 27 : Patrick Pottier passe le flambeau à Gilles Lancelin.
En cette année olympique, Patrick Pottier, président d'AS 27 (Accompagnement Stratégie Eure) depuis 2013, a passé le 11 …
FCO : la vaccination recommandée des bovins et ovins.

Depuis août 2023, une nouvelle souche du sérotype 8 de la FCO circule dans le sud du Massif Central. Par ailleurs dans le nord…

Le fuseau retenu pour la ligne électrique aérienne 400 000 volts est celui dit "ligne existante" qui longe les lignes 400 000 et 25 000 volts existantes entre Rougemontiers et Quillebeuf-sur-Seine, pour rejoindre ensuite la zone industrielle de Port-Jérôme-sur-Seine. Une fois que la nouvelle ligne aura été mise en service, la ligne électrique 225 000 volts existante sera retirée.
Nouvel axe électrique 27/76 : il passera par l'existant.

À l'occasion d'un point presse le 11 avril dernier, responsables de l'État et de RTE ont réalisé un point d'étape sur le…

Désherbage mécanique du maïs à la bineuse.
Maïs : désherbage mécanique pour épauler la lutte chimique.
Pour réussir son maïs, un désherbage efficace est essentiel. Voici quelques pistes à explorer.
La charte a été officiellement signée le 16 avril lors d'un point agricole avec Simon Babre, préfet de l'Eure.
Charte de déontologie des contrôles.
Les agriculteurs ne sont pas des délinquants en puissance, mais ce ressenti est une pression qui pèse sur leurs épaules : comment…
"C'est dans les communes rurales que l'on enregistre le plus d'évolution démographique. On assiste à une recomposition très forte des populations", pointe Bertrand Hervieu.
Une nouvelle forme de propriété foncière.
Le Syndicat de la Propriété Privée de l'Eure organisait, le 9 avril dernier, une conférence-débat autour du thème "une…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole