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Hervé Morin soutient les filières en difficulté.

Invité par les organisations professionnelles agricoles, Hervé Morin a présenté son bilan agricole et quelques perspectives le 22 juin. De nombreux dossiers ont été abordés, même les sujets délicats comme les phytos.

Hervé Morin a défendu son bilan agricole devant
les professionnels à Bois-Guillaume.
Hervé Morin a défendu son bilan agricole devant
les professionnels à Bois-Guillaume.
© LG

Le président de la Région Normandie, Hervé Morin, est venu lundi 22 juin à Bois-Guillaume, dans les locaux de la chambre d’agriculture, pour répondre à l’invitation de l’Ufan, qui regroupe toutes les organisations professionnelles agricoles de Haute-Normandie, présidée par Arnold Puech d’Alissac. L’objectif était de parler de l’effet de la crise sanitaire sur les différentes filières et de donner l’occasion à la Région de présenter les actions mises en place.

 

QUATRE FILIÈRES PLUS EN DIFFICULTÉS

Pascal Lheureux, président du Crédit agricole Normandie-Seine,a listé les filières les plus en difficulté face aux conséquences du confinement : le cheval, le lin, le cidre et l’horticulture. Les trois premières sont ancrées dans l’histoire de la Normandie agricole, mais le président a insisté sur l’horticulture car elle a « énormément souffert, elle emploie 10 000 personnes en Normandie avec 1,6 milliards de chiffre d’affaires ».

Laurence Sellos, présidente de la chambre d’agriculture de Seine-Maritime, a souligné l’importance pour les producteurs normands de pouvoir profiter de la campagne de promotion touristique « Normandie, ailleurs c’est ici ! » financée par la Région. Tous sont d’accord qu’il faut capitaliser sur le changement d’attitude des consommateurs observé pendant le confinement, qui se sont montrés davantage tournés vers les produits locaux et de qualité.

Hervé Morin a défendu son bilan agricole devant les professionnels : « Six mois de travail pour établir la politique régionale basée sur l’autonomie et la compétitivité des exploitations. On a pu toucher une ferme sur deux et on a essayé, au-delà de l’aspect financier, de donner un maximum d’attention au monde agricole et rural ». Le président, accompagné de Clotilde Eudier, conseillère régionale en charge de l’agriculture, a annoncé avoir rencontré les acteurs de la filière lin la semaine passée et « avoir bien progressé ». Il a rappelé que beaucoup d’argent avait été mis dans la recherche, qu’il fallait être plus efficace, et que sans remplacer l’export,la mise en route d’une filature humide par NatUp n’était pas « inintéressante ».

Sur la filière équine, Hervé Morin a détaillé longuement les difficultés des éleveurs et des entraineurs, insistant sur un marché qui a évolué et sur lequel il faudrait désormais se positionner. Concernant le cidre, une présentation d’un plan régional aura lieu ce vendredi et devraient être annoncé des financements pour de la communication sur le produit : inviter les consommateurs à le prendre en apéritif, inciter les restaurants et les hôteliers à le proposer…

Enfin, pour l’horticulture, le président regrette que personne ne sollicite de prêt garanti par l’Etat mais Sébastien Windsor, président de la chambre régionale d’agriculture, souligne qu’ils demandaient plutôtdes aides directes. ClotildeEudier, de son côté, regretteque les agriculteurs normands se montrent « frileux » sur la protéine végétale. Jean-Charles Deschamps, président de NatUp,a expliqué qu’un travail était en cours, et qu’une filière ne se créé pas en huit jours.

Enfin, Arnold Puech d’Alissac a souhaité qu’on aborde les sujets du glyphosate et des zones de non-traitement. Hervé Morin a défendu son plan « Normandie sans glyphosate» argumentant que c’était «une bascule irrémédiable » et qu’il fallait le voir aussi comme« des enseignements qui seront utiles pour les agriculteurs ». Sébastien Windsor a confirmé : « nous avons besoin d’expérimentation pour avoir des données, le but étant aussi demontrer qu’il peut y avoir des impasses ». Fabrice Moulard, président de la FNSEA de l’Eure a rappelé la position de son syndicat : «le remède ne doit pas être pire que le mal », reprochant que l’on monte en épingle un sujet, que ce soit glyphosate ou ZNT et qu’on ne remette pas cela en perspective dans un ensemble, dénonçant « un totem médiatique ». Patrice Faucon, président de la FNSEA de la Seine-Maritime, regrette que « les élus se soient emparés de cela pour faire peur aux gens ».

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