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Chanvre textile : une filière en devenir proche.

Une dizaine d’hectares cette année, une centaine l’an prochain, plus de mille à terme... Le chanvre textile prend racine en terres normandes grâce notamment à une faucheuse automotrice unique au monde et conçue collectivement.

Hugo Ozenne (apprenti à la coopérative lin du nord de Caen et chauffeur officiel de la machine), Niels Baert (son concepteur belge), Marc Vandecandelaere (président de la coopérative de Villons-les-Buissons-14), Hervé Morin (président de la Région Normandie), Nathalie Revol (association Lin et Chanvre Bio), Henri Pomikal (vice-président de la coopérative) et Xavier Hay (président de la FDSEA 14 et représentant de la Chambre d’agriculture).
Hugo Ozenne (apprenti à la coopérative lin du nord de Caen et chauffeur officiel de la machine), Niels Baert (son concepteur belge), Marc Vandecandelaere (président de la coopérative de Villons-les-Buissons-14), Hervé Morin (président de la Région Normandie), Nathalie Revol (association Lin et Chanvre Bio), Henri Pomikal (vice-président de la coopérative) et Xavier Hay (président de la FDSEA 14 et représentant de la Chambre d’agriculture).
© TG

Le secret avait été bien gardé. La faucheuse automotrice de chanvre est arrivée de Belgique dès potron-minet le 18 août dernier à Martragny-Carcagny (près de Bayeux-14) dans la cour de l’exploitation d’Henri Pomikal. Son concepteur, Niels Baert (société Hyler), était à la réception pour la mise en route en terres calvadosiennes. A ses côtés, Hugo Ozenne, apprenti à la coopérative lin du nord de Caen et étudiant en master management du développement d’affaires en agro buisness. Ce sera le chauffeur officiel de ce prototype qu’il a déjà pris en main quelques jours auparavant en Belgique. Présente également pour y mettre son grain de sel, Nathalie Revol, la référente essais de l’association Lin et  Chanvre Bio. Démonstration, si besoin, que l’aventure chanvre textile est une partie de billard multi bandes dans laquelle on trouve des agriculteurs pionniers, des coopératives, des associations, des constructeurs innovants, des distributeurs de matériel agricole, telle la Sama, des transformateurs... Un véritable puzzle qui a reçu l’appui financier de la Région : première subvention attribuée en juillet 2020 (35 832 e) pour l’acquisition d’une faucheuse chinoise, une seconde en novembre (312 560 e) pour la conception et la construction d’un prototype plus performant indispensable au développement de la filière en Normandie. Vendredi dernier, Hervé Morin est venu vérifier in situ du bien fondé de l’effort financier consentipar la Région. Pour l’occasion, il ne restait plus qu’un aller-retour à faucher sur les 7 hectares implantés au printemps. Assez cependant pour que le président de Région s’installe en cabine au côté d’Hugo pour en redescendre quelques minutes plus tard « impressionné et convaincu ».

Et si ça marche, cela ne doit rien au hasard. Pendant deux jours, Niels Baert, avec l’appui en data de son ingénierie restée en Belgique, a cherché les bons réglages.

 

Quelques adaptations hivernales à apporter

La faucheuse chinoise testée l’an dernier, c’est presque de la préhistoire, mais c’était une étape indispensable. Désormais, l’automotrice arrache le pied, coupe à mi-hauteur et sépare les deux nattes selon un parallélisme que quelques modifications hivernales viendront peaufiner.

En effet, pas grand-chose à redire dans les chanvres courts, mais plus il est haut, plus ça se complique. Question de quantité de matière et de grosseur de racine selon les experts. Le prototype va donc repartir en Belgique pour améliorations.
Parallèlement, une nouvelle unité de teillage sort de terre à quelques kilomètres (St-Manvieu-Norrey-14). A force d'imbriquer les éléments les uns dans les autres, le chanvre textile pourrait se substituer à la betterave sucrière. Adieu le sucre normand, mais bonjour le jeans de terroir. Autre satisfaction soulignée par Marc Vandecandelaere : agriculture conventionnelle at agriculture biologique marchent main dans la main dans ce projet novateur. Rendez-vous en 2022, pour une centaine d’hectares ?

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