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ARNAUD LETHROSNE, coprésident de l’association des irrigants de l’Eure. « Nous avons la chance d’avoir une bonne recharge hivernale des nappes souterraines. »

L’association, qui représente une cinquantaine d’agriculteurs, a tenu son assemblée générale lundi 22 mars en visioconférence. Un bilan de l’année 2020 a pu être fait, 2021 s’annonce sereinement.

L’assemblée générale des irrigants de l’Eure s’est déroulée en visio lundi 22 mars, une trentaine d’adhérents y participait.
L’assemblée générale des irrigants de l’Eure s’est déroulée en visio lundi 22 mars, une trentaine d’adhérents y participait.
© DR.

Comment s’est passée l’année 2020 pour l’irrigation ?

2020 a été une année sereine en matière d’irrigation, malgré la sécheresse. Celle-ci était due à des niveaux d’ETP (évapotranspiration potentielle) élevés, plus qu’à un manque d’eau dans les nappes. C’est un peu le bilan de ces deux dernières années : on a une bonne recharge hivernale et un printemps plus sec, d’où l’intérêt d’irriguer les cultures de printemps. Il y a eu quelques restrictions tardives. Dans le sud de l’Eure, les bassins de l’Iton amont et   de l’Avre amont ont dépassé le seuil d’alerte. Cela a eu un impact limité sur les cultures.

 

Quelle est la situation pour les irrigants de l’Eure ?

Valéry Charpentier, conseiller agricole de la Chambre d’agriculture de Normandie, a rappelé que l’irrigation représente 1,4 % de la SAU du département, soit 5 000 hectares. C’est inférieur à la moyenne nationale qui est de 5 %. Certaines zones sont tendues, dans le sud de l’Eure, mais globalement, nous avons la chance d’avoir un niveau des nappes souterraines favorable en début de saison et sur l’année et un niveau des cours d’eau satisfaisant en début d’année . C’est une chance pour le département, même si le sujet de l’eau reste très encadré.

 

Guillaume Henrion, du service eau, biodiversité et forêts de la DDTM de l’Eure était présent : quel message a-t-il fait passer ?

Il a rappelé les dispositions règlementaires pour les nouveaux irrigants et les trois doctrines à respecter : la déclaration du forage auprès du BRGM ; la demande d’autorisation de prélèvement auprès de la DDTM ; la déclaration à l’agence de l’eau de ce qui a été prélevé pour payer la redevance. Depuis quatre ans, la DDTM a contrôlé 102 forages, la moitié des équipements étaient conformes et la plupart ont été remis aux normes, mais il reste un peu de travail. Je tiens à dire que c’est important de régulariser et qu’on soit tous en ligne pour appréhender l’enjeu eau collectivement.

 

Comment appréhendez-vous la saison qui arrive ?

On peut constater que la recharge hivernale a encore été bonne, on démarre une année normale pour l’irrigation. Personne ne sait si l’année sera sèche, même si certaines prévisions anticipent un printemps moins sec. Dans tous les cas nous insistons sur l’importance d’utiliser des outils de pilotage (OAD) pour adapter les prélèvements au juste besoin des cultures. L’an dernier nous avons regretté des dégradations de matériel dans certaines zones précises, cette année, nous serons très  vigilants avec le concours de la gendarmerie. Sinon, les choses se passent en bonne intelligence entre les irrigants et les différents acteurs de la gestion de l’eau. Tout le monde a conscience que pour les cultures à valeur ajoutée, l’irrigation est nécessaire, surtout dans le sud du département.

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