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Vaches allaitantes : diversifier pour mieux s’y retrouver.

Les Chambres d’agriculture de Normandie ont organisé, mardi 21 janvier, une session portes ouvertes sur la ferme de la Longchanterie, à Saint-Pierre-en-Auge (14). La rencontre s’est concentrée sur les possibilités de diversification en élevage allaitant.

La ferme de la Longchanterie, à Saint-Pierre-en-Auge, écoule toute sa production bovine et de volailles en vente directe. Les éventuels excédents sont transformés en plats préparés.
La ferme de la Longchanterie, à Saint-Pierre-en-Auge, écoule toute sa production bovine et de volailles en vente directe. Les éventuels excédents sont transformés en plats préparés.
© LM

Pour Magaly Stephan, devenir agricultrice n’était pas une évidence. Bien que ses parents aient été installés en élevage allaitant (Charolaises) dans le Pays d’Auge, cette commerçante dans l’âme s’est d’abord orientée vers le secteur automobile. Avec son mari, elle détenait un garage à Livarot où elle œuvrait sur la partie gestion. « Mais mon fils est né avec des bottes », reconnaît-elle avec amusement. C’est donc en 2018 qu’elle lance sa reconversion en acquérant une propriété et ses dix-huit hectares, avec l’ambition de monter un élevage allaitant où toute la production serait écoulée en vente directe. « C’était utopique pour beaucoup, mais aujourd’hui, on est là et aucun animal ne repart sur pieds », annonce-t-elle avec fierté à la vingtaine de personnes venue assister à la porte ouverte Innov’action organisée par les Chambres d’agriculture, mardi 21 janvier.

 

TOUT A FAIRE

Pour Magaly Stephan, partir d’une feuille vierge est un atout, même si « avoir eu une autre vie professionnelle avant, ça sert », reconnaît-elle. Déjà titulaire d’un BTS gestion, la Calvadosienne a repris un brevet professionnel responsable d’entreprise agricole au lycée du Robillard.

Pour son exploitation, elle a choisi la race Limousine qui a un « bon rendement et qui est pas mal en génétique, mais surtout, c’est ce que je préfère comme viande. Il est plus facile de vendre ce que l’on aime », remarque-t-elle avant d’expliquer : « on va de 420 à 550 kg en poids carcasse. Nous sommes en ration toute herbe, en monte naturelle avec deux taureaux - un pour les génisses et un pour les vaches, bientôt un troisième. Nous avons des vêlages toute l’année, ce que je trouve sanitairement plus simple ». Côté veaux sous la mère, ils oscillent entre 120 et 180 kg en poids carcasse. Aucun complément n’est donné. « On cherche un coût d’alimentation raisonnable et raisonné », appuie-t-elle. Au printemps 2021, une nouvelle stabulation a été construite. « On a mis un bardage perforé du côté des veaux pour avoir beaucoup de lumière, ainsi qu’un grand couloir pour plus de praticité. En revanche, on a été limité à 1 000 m2 car nous étions en zone eaux humides », révèle l’exploitante. Plus loin, des parcs, une poussinière et des bâtiments non isolés accueillent les 200 poulets (vendus 9,50 € l’unité).

 

« PAS DE MONO-ELEVAGE »

La ferme de la Longchanterie compte 130 têtes - dont 60 vaches environ - pour la partie bovins et 200 volailles en rotation. « Je préférais ne pas avoir de mono-élevage pour mieux répartir les risques. Sur une ferme, les vaches, ce n’est pas ce qui est le plus rentable. Avec les volailles, ça me permet de multiplier les viandes », admet-elle. La famille a donc créé un atelier de découpe, un magasin de vente directe - réseau Bienvenue à la ferme -, ainsi que deux gîtes. « La demande est là   Nous vendons un gros bovin, deux à trois veaux et 200 poulets par mois. Nous avons un distributeur à Saint-Pierre-en-Auge, autrement, nous ne faisons pas de publicité. Je préfère que les clients viennent à nous par le bouche-à-oreille », concède-t-elle. L’abatage, lui, est délégué au site de Gacé. Pour les excédents, Magaly Stephan prépare des bocaux dans son laboratoire (deux salles de froid et un atelier de découpe), à raison de deux jours de travail par semaine.

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