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V’là le printemps... de l’agroécologie.

« Le printemps de l’agroécologie, dynamique de certification HVE (Haute Valeur Environnementale) et plante bleue en Normandie », a été officiellement lancé par Pierre-André Durand (préfet de Région) le 27 février dernier, au lycée agricole Edouard de Chambray au Mesnils-sur-Iton (Eure). Objectif : « transformer l’agriculture pour aller vers des systèmes plus durables et vers une moindre dépendance aux produits de synthèse sans laisser aucun agriculteur sans solution », rassure-t-on du côté des pouvoirs publics.

Une mention particulière aux étudiants du lycée agricole Edouard de
Chambray qui ont apporté leur témoignage et ressenti lors des tables rondes. Ça mérite quelques points supplémentaires sur le carnet.
Une mention particulière aux étudiants du lycée agricole Edouard de
Chambray qui ont apporté leur témoignage et ressenti lors des tables rondes. Ça mérite quelques points supplémentaires sur le carnet.
© TG

« En 2023, toutes les exploitations des lycées agricoles devront être certifiées HVE ou bio ! » A l’école, le ton est donné, mais sur le terrain, ça avance moins vite, même si la dynamique est enclenchée. Au 1er juillet 2021, 84 exploitations en Normandie étaient certifiées HVE (19 216 au niveau national). « L’intérêt du monde agricole pour la transition écologique va grandissant. Préserver notre capital sol-eau est une priorité », a assuré Gilles Lievens lors de tables rondes organisées sur le sujet dans le cadre de l’opération « Le printemps de l’agroécologie ». Mais le président de la Chambre d’agriculture de l’Eure se veut aussi pragmatique : « progresser, c’est bien, mais il faut perdurer, tenir compte des coûts directs et des coûts induits, prendre en compte une moindre rentabilité et une plus grande prise de risques... » En d’autres termes, il faudra faire rimer écologie et économie.

 

DE L’ECONOMIQUE AUSSI

Un sentiment partagé par Laurent Richard, directeur de l’exploitation agricole du lycée Nature de Coutances (50), triple labélisé environnemental. « Il ne faut pas envoyer les gens dans le mur. Si je devais faire une critique sur la démarche, c’est le manque de prise en compte des considérations économiques ». Une vérité qui prend tout son sens dans un contexte géopolitique qui risque d’ébranler un grand nombre de certitudes sur le marché mondial des matières premières agricoles et de l’énergie.

Pour autant, l’intégration environnementale dans le cursus scolaire apporte une vraie valeur ajoutée. « C’est une expérience enrichissante. Nous avons appris pas mal de choses et cela nous permet de nous remettre en question », témoignent Clara Devaux et Théo Laplanche, étudiants en BTS Acse au lycée Edouard de Chambray et futurs agriculteurs. Un lycée à la pointe verte : « cela fait 20 ans que nous menons des démarches environnementales », rappelle Patrice Duhamel, son directeur d’exploitation. AB (Agriculture Biologique), techniques culturales simplifiées, agriculture de conservation, on explore ici depuis longtemps les différentes voies du possible, et la consommation de produits phytosanitaires a été divisée par deux. « Nous étions déjà éligibles HVE 3. »

 

POUR ACCEDER AUX ECOREGIMES

La certification HVE est une démarche volontaire qui permet une reconnaissance des bonnes pratiques environnementales et sanitaires dans la gestion quotidienne des exploitations. Elle constitue aussi une rampe d’accès aux écorégimes dans le cadre de la nouvelle PAC 2023-2027. Trois réseaux sont habilités au titre du système de conseil agricole (Chambres d’agriculture, CER France et Agrial) et la profession agricole se mobilise pour faire passer les messages d’accessibilité au nouveau dispositif. Néanmoins, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. « Le contexte bocager est très favorable au HVE. Ce sera plus compliqué dans les grandes plaines », a-t-on pu entendre en fin de table ronde. Quand la haie n’est plus un obstacle mais un atout !

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