Aller au contenu principal

Sécheresse : Marc Fesneau annonce de nouvelles mesures de soutien.

A l'issue du Comité sécheresse du 22 août, le ministre de l'Agriculture a annoncé le déclenchement de la procédure des calamités agricoles et une augmentation des avances PAC habituellement versées le 16 octobre.

La baisse de la production cumulée des prairies permanente
est estimée à 21 %, ce qui suscite un certain nombre d'inquiétudes
pour l'alimentation des animaux cet automne et cet hiver.
La baisse de la production cumulée des prairies permanente
est estimée à 21 %, ce qui suscite un certain nombre d'inquiétudes
pour l'alimentation des animaux cet automne et cet hiver.
© TG

Alors que plus de 90 départements ont pris des mesures de restriction de l'usage de l'eau, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, et la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, Bérangère Couillard, ont annoncé de nouvelles mesures de soutien aux agriculteurs, à l'issue du Comité de suivi de la sécheresse qui s'est tenu le 22 août. La première porte sur la mobilisation du régime des calamités agricoles pour les cultures éligibles. Marc Fesneau a promis qu'il serait déployé le plus rapidement possible, en tout cas dès cet automne, une fois que les pertes pourront être correctement évaluées, après la fin du cycle de végétation. La deuxième vise à renforcer les avances accordées dans le cadre de la PAC. Traditionnellement versés le 16 octobre, l'acompte sur les aides découplées sera porté de 50 % à 75 % et celui sur les indemnités compensatrices de handicap naturel de 75 % à 85 %.

 

Marc Fesneau a également annoncé une exonération partielle de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) et des cotisations sociales. Sur la TFNB, le dégrèvement sera opéré après détermination du taux de perte par zone géographique et par production et il prendra la forme d'une diminution de la taxe due proportionnelle à la perte estimée. Quant aux cotisations sociales, une enveloppe de 30 millions d'euros y est d'ores et déjà dédiée. En outre, des dérogations seront accordées au cas par cas sur la mise en place des cultures dérobées.

 

Un report des semis a déjà été obtenu. Si l'implantation de ces couverts s'avère impossible à cause des sols excessivement secs ou parce que la levée des graines serait compromise, les agriculteurs en seront dispensés, a indiqué le ministre de l'Agriculture. Idem pour les productions sous signe de qualité. Elles pourront bénéficier d'ajustements à leur cahier des charges, notamment au regard de l'irrigation ou sur l'alimentation des animaux. Enfin, un suivi renforcé sera mis en place pour anticiper de potentielles difficultés dans l'élevage. Faute de fourrages, il est fort probable que les éleveurs soient contraints de procéder à une décapitalisation de leur cheptel.

 

DES CONSEQUENCES INEGALES

La sécheresse qui frappe l'ensemble du territoire a des effets inégaux selon les productions. Les plus rudement touchés à ce stade sont les producteurs de maïs et les éleveurs. La première estimation de la production de maïs par le Service statistique du ministère de l'Agriculture table sur une perte de récolte de 19 % par rapport à l'an dernier. La baisse de la production cumulée des prairies permanentes est estimée à 21 %, ce qui suscite un certain nombre d'inquiétudes pour l'alimentation des animaux cet automne et cet hiver. En revanche, la production de tournesol resterait stable, le recul important des rendements étant compensé par l'accroissement de 20 % des surfaces. La production de céréales à paille (blé, orge, blé dur) serait globalement maintenue, mais avec de fortes disparités selon les zones de production.

 

En revanche, la production de fruits et de légumes serait en recul, certains d'entre eux souffrant en plus d'une altération de leur qualité visuelle et gustative comme les concombres, les courgettes, les melons... En revanche, pour certaines productions, les perspectives sont plus encourageantes, après une année 2021 marquée par le gel. C'est le cas de la pomme dont la récolte serait dans la moyenne quinquennale, de la pêche et de l'abricot en forte hausse (respectivement + 17 % et + 16 % par rapport à la moyenne quinquennale). Quant à la production viticole, elle se situerait en 2022 entre 42,6 et 45,6 millions d'hectolitres, un niveau proche de la moyenne 2017/2021.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Michael et Cornelia Horsch entourés de toute l'équipe du démo tour.
Le retour du démo tour des établissements Josse.
Depuis plus de 10 ans maintenant les établissements Josse organisent tous les ans un démo tour, pour présenter leur gamme de…
Récoltes, climat, réglementation : le préfet de l'Eure échange avec Jonathan Lerat.
À Bournainville-Faverolles, le préfet en visite d'exploitation post-moisson.
Une rencontre chez les associés Jonathan et Adeline Lerat, frère et sœur, au cœur d'une exploitation familiale diversifiée pour…
Évolution des surfaces colza en ha en Normandie
et Ouest Île-de-France.
Colza : bilan de campagne 2024-2025.
2025 a offert un très bon, voire un excellent, bilan aux producteurs de colza en Normandie et dans l'Ouest de l'Île-de-France.…
Les JA de Seine-Maritime en Copil le 25 août. « Il y a une très bonne équipe », précise Jean, qui remercie chacun pour son implication.
Terres de Jim : dernière ligne droite.
Les 12, 13 et 14 septembre, Vieux Manoir accueillera les Terres de Jim. Les Jeunes agriculteurs du département en charge de…
Alex et Karine ont repris une boutique de fleuriste.
"C'est un commerce de proximité."
Quatre ans après sa création, la Ferme Germare installe 120 casiers en centre-ville de Pont-Audemer.
L'allocation de rentrée scolaire sera versée par la MSA à partir du 19 août 2025.
Versée au cours du mois d'août par les caisses de MSA, l'allocation de rentrée scolaire (ARS) aide les familles à financer les…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole