Aller au contenu principal

Recul des installations en 2020.

Selon une étude de la Caisse Centrale de la Mutualité Sociale Agricole (CCMSA) rendue publique le 14 janvier, le nombre d'installations a reculé en France en 2020. Des chiffres qui viennent corroborer les tendances des dernières années. Les installations sous forme sociétaire sont plus nombreuses. Les installés se maintiennent plus en activité.

Les éleveurs bovins-mixtes semblent être ceux qui « résistent » le mieux :
93,2 % des jeunes installés de 2014 sont toujours exploitants en 2020.
Les éleveurs bovins-mixtes semblent être ceux qui « résistent » le mieux :
93,2 % des jeunes installés de 2014 sont toujours exploitants en 2020.
© DR.

« En 2020, 12 508 chefs d'exploitation se sont installés. Ils sont 898 de moins qu'en 2019, soit une baisse de 6,7 %. Cette chute fait suite à une baisse de 3,7 % en 2019 », remarque la CCMSA dans sa dernière étude sur les installations. La grande majorité des nouveaux installés a moins de 40 ans (8 838 personnes) même si ce chiffre est en baisse de 3,5 % par rapport à 2020. Les jeunes agriculteurs représentent ainsi 70,6 % des nouvelles installations, devant les installations dites tardives (plus de 40 ans). Ces dernières représentent 3 080 personnes et chutent de 12 % par rapport à 2019. Quant aux installations tardives entre époux, elles ne représentent plus que 4,7 % du total et reculent de 21,7 % par rapport à l'année précédente. L'étude de la CCMSA rapporte aussi qu'à l'exception de la région Grand Est (+11,6 %), toutes les autres régions de France connaissent une chute plus ou moins affirmée des installations. C'est notamment le cas des régions Nouvelle-Aquitaine (- 14,0 %) et Ile-de-France (- 13,8 %) qui « connaissent le plus grand recul », souligne la CCMSA. Rapportés au plan départemental, les Yvelines (+ 39,5 %), la Marne (+ 38,9 %), l'Allier (+ 27,7 %) et le Bas-Rhin (+ 23,9 %) sont les meilleurs élèves. A contrario, les Landes (- 31,8 %), l'Essonne (- 31,3 %), la Nièvre (-30,9 %) et la Seine-et-Marne (- 28,9 %) arrivent en queue de peloton.

 

Féminisation

La CCMSA souligne que la superficie moyenne du jeune installé a légèrement diminué en 2020 avec 34,1 hectares, contre 35,0 ha en 2019. Un chiffre qui a grimpé jusqu'à 37,1 hectares en 2017. Là encore, les disparités sont grandes d'une situation à l'autre. En effet, en 2020, la moitié des jeunes installés agricoles exploitaient une superficie (par installé) inférieure ou égale à 20 hectares et un quart exploitait plus de 52 hectares. Surtout, les jeunes privilégient la forme sociétaire pour s'installer, délaissant l'exploitation individuelle. Même si cette approche juridique voit ses statistiques légèrement baisser (54,2 %), le chiffre 2020 reste proche de la moyenne décennale qui oscille autour de 56 %. Les Gaec et les EARL sont toujours privilégiées. La MSA établit aussi le constat selon lequel la profession se féminise petit à petit. Elle a ainsi franchi le cap des 32 % en 2020. Ce qui se traduit par le fait que presque 1/3 des jeunes installés sont des femmes. Elles n'étaient que 30,5 % en 2019.

 

Installations solides

Une autre caractéristique est l'augmentation du taux de pluriactivité des installés : 35,8 % en 2020 contre 34,9 % en 2019. Selon la MSA, ce phénomène est plus marqué pour les femmes de plus de 40 ans et en l'absence d'une succession du conjoint : 39,7 % en 2020 (37,9 % en 2019). Dernier enseignement de l'étude : les installations sont solides. En effet, « parmi les chefs d'exploitation installés en 2014, 79,8 % le sont encore en 2020 », note le rapport. Bien entendu, le taux de maintien varie sensiblement en fonction de l'orientation économique de l'exploitant. Ce sont les éleveurs bovins-mixtes qui semblent « résister » le mieux : 93,2 % des jeunes installés de 2014 sont toujours exploitants agricoles en 2020, devant les éleveurs bovins-lait et les éleveurs bovins-viande.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Brûlage des déchets verts à l'air libre.
Le principe d'interdiction générale réaffirmé.
Déclaration PAC : quelle case faut-il cocher ?

Tous les agriculteurs doivent effectuer leur déclaration PAC sur Télépac avant le 15 mai prochain. Mais quelle case faut-…

Exemple de dégâts d'altises.
Printemps 2025 : risque altise faible sur les lins, vigilance tout de même

Les semis de lin fibre sont en grande partie terminés dans les zones de production, et la levée est en cours. Le lin est…

Pauline Le Penven, conseillère cultures des Chambres d'agriculture de Normandie
"Du ciel au champ : les satellites pour guider vos apports d'azote

Une année ne faisant pas l'autre, comment optimiser ses rendements en tenant compte de la valorisation de…

Guillaume Burel, secrétaire de la Chambre d'agriculture de Seine-Maritime.
" Signalez les dégâts observés dans les cultures, les élevages et les biens.
Comment prévenir les dégâts liés à la faune sauvage dans les parcelles ? Guillaume Burel, secrétaire à la Chambre d'…
Point sur l'épizootie de fièvre aphteuse en Slovaquie et Hongrie
Le 17 avril, les autorités vétérinaires hongroises ont déclaré un cinquième foyer de la maladie. Ce qui porte à 11 le nombre de…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole