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Produits normands au menu des lycées, encore un effort…

Le bilan à mi-parcours du plan « Je mange normand dans mon lycée » a été présenté le 26 novembre à Canteleu.

« Le frein, ce n’est pas le prix », estime Hervé Morin
« Le frein, ce n’est pas le prix », estime Hervé Morin
© LG

« Mon objectif, c’est 80 % de produits normands servis dans nos établissements d’ici 2021  », martèle Hervé Morin, qui a fait le bilan à mi-parcours de son plan lancé en 2017, baptisé « je mange normand dans mon lycée  ». Mardi 26 novembre au lycée hôtelier Georges Baptiste de Canteleu, tous les partenaires de l’opération sont venus partager les constats. « Nous avons mené une étude dans 109 cantines de lycées normands, en croisant les données fournies par les établissements et leurs fournisseurs, qui nous permet d’évaluer précisément le pourcentage de produits normands servis dans nos restaurants scolaires . »


ENCORE UNE MARGE DE PROGRESSION IMPORTANTE

Sur les 86 000 repas servis chaque jour, 40 % sont des produits locaux, la marge de progression est donc encore intéressante pour les agriculteurs en circuit court. Le président régional souligne « des disparités importantes, avec 60 % dans certaines cantines, et jusqu’à 30 lycées qui ne jouent pas du tout le jeu  ».

Depuis le lancement, une loi a été votée et impose 20 % de bio et 30 % d’agriculture durable dans les assiettes en 2022.

Le budget régional pour les 13 millions de repas annuels servis en Normandie est estimé à 25 millions d’euros. Aujourd’hui, sur cette somme, il y a bien 7 millions d’euros qui vont aux produits normands.

Le plan ambitionne de porter ce nombre à 14 millions d’euros. « Le prix n’est pas un sujet, le frein étant plutôt culturel,  estime Hervé Morin. Pour preuve, on retrouve dans la même commune – La Ferté Macé (61) – à la fois le meilleur et le plus mauvais élève.  »

Si on entre dans le détail, tous les produits ne sont pas logés à la même enseigne, avec des résultats parfois surprenants. « Seulement 30 % de produits d’origine normande en produits laitiers, ce n’est pas acceptable, note le président. Par contre, on est bon en viande, même sur le porc  ». Moins surprenant, en bio, les résultats sont mauvais. Hervé Morin espère cependant que ce sera rattrapé avec la conversion annoncée de 750 exploitations normandes d’ici 2020, qui porteront le nombre de fermes bios à 2 000 en Normandie.

Comment améliorer le score ? Dans l’agglomération rouennaise, le regroupement pour acheter les denrées alimentaires est « trop important  », d’après Hervé Morin. Pour pouvoir fournir, il faut du tonnage. Les grossistes vont être convoqués pour qu’ils jouent le jeu également. « A prix égal, qu’ils fassent travailler les produits normands !  ». Pour gagner du budget, cela passe aussi par la lutte contre le gaspillage alimentaire.

« La moyenne par plateau est de 18 grammes  ». L’argent économisé pourrait servir à acheter des produits locaux. Autre piste, les lycéens ont exprimé le besoin d’avoir accès à des repas à emporter et pour éviter qu’ils aillent manger à l’extérieur, dans les fast-foods, la Région va leur proposer cette option.

« Des parents d’élèves nous demandent pourquoi il ne se passerien dans l’établissement de leurs enfants. Nous allons être transparents  », explique Hervé Morin. « Nous allons commencer par écrire aux membres des conseils d’administration des lycées pour faire un état de la situation de chaque établissement (…) L’enjeu n’est pas qu’économique,  rappelle Hervé Morin, c’est aussi celui du développement durable. Je rappelle qu’il y a une urgence gigantesque par rapport au climat. Nous avons gagné 2 °C de plus. Chacun doit faire un effort pour participer à ce combat  ».

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