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Peut-on faire l’impasse sur le T1 ?

Arvalis souhaite s’attaquer au nombre de traitements fongicides pour limiter davantage le recours aux produits phytosanitaires.

© Arvalis

On a déjà beaucoup baissé les doses mais ça ne suffit pas, nous allons nous atteler au nombre de traitements », explique Arvalis lors d’une conférence de presse du 22 novembre qui accompagnait la sortie de son guide « choisir et décider ».

Le thème de ce rendez-vous portait sur la réduction des phytosanitaires, « un challenge compliqué » admet l’institut du végétal qui vise la suppression du T1, premier traitement fongicide sur blé entre le stade 1 et 3 noeuds. En toile de fond, l’annonce de la disparition du chlorothalonil sur le marché en février 2020, produit qui concerne aujourd’hui 2,2 millions d’hectares en France. Il est utilisé essentiellement en T1, seul ou avec un triazole.

Des essais d’Arvalis montrent que si l’on fait l’impasse de ce traitement T1, les résultats sont proches du témoin sans impasse. «  Moins traiter, c’est possible,» insiste Claude Maumené, chargé de mission biocontrôle. «  Nous n’avons plus le même cortège de maladies qu’il y a dix ans, car l’agronomie et les variétés de céréales ont évolué, elles sont plus résistantes ».

 

CONSERVER LA MEME RENTABILITÉ

La météo pourrait influencer la décision des agriculteurs, mais ce n’est pas encore assez le cas. «  En 2019, année sèche, l’utilisation du T1 a diminué de 15 %, ce qui est peu ». Pour le spécialiste, on peut pourtant conserver la même rentabilité.

L’agriculteur peut agir sur les variétés, les dates de semis (plus on sème tard, moins il y a de risque) et la date d’apparition de septoriose. «  Si vous avez une variété résistante avec une note septoriose supérieure à 6,5 [36 % des variétés] donc peu sensible et que vous n’êtes pas dans une région où il y a des symptômes de rouille jaune, alors vous pouvez faire l’impasse ».

De plus, les outils d’aide à la décision vont se démocratiser, permettant d’aller plus sereinement vers le « traiter moins ».

D’après Arvalis, on ne prend pas plus de risque à choisir de ne pas traiter en T1 et s’apercevoir ensuite qu’on aurait dû que le contraire : on choisit de traiter et on s’aperçoit qu’on n’aurait pas dû. En cas de traitement « inutile », le gain est de 0,6 quintaux par hectare avec un coût à 3 quintaux par hectare, soit une perte de 2,4 quintaux par hectare. Et en cas d’impasse, la perte est de 1,8 quintaux par hectare, d’après les calculs de l’institut.

«  Les coûts sont similaires, cela se joue surtout sur le plan psychologique. L’impasse génère plus de stress pour les agriculteurs alors que cela ne présente pas plus de risque !».

Arvalis souhaite qu’on fasse de l’absence de traitement T1 une règle et que l’on traite si besoin et non l’inverse, c’est un gros changement dans le raisonnement.

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