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Nous sommes déterminés à défendre la filière betteravière française

FRANCK SANDER, président de la CGB

© ©DR
Quel est l’impact des fermetures des usines de Cagny (Calvados) et d’Eppeville (Somme) sur la filière française ?
La fermeture des deux sucreries pourrait entrainer une régression, un repli sur soit de la la filière, car moins de volumes seraient produits. Des bassins de production pourraient aussi disparaitre, au même titre, des planteurs devraient renoncer à produire de la betterave sucrière. Ces fermetures entraineraient en effet une perte de valeur ajoutée pour les exploitations qui diversifieraient moins leur production, entrainant ainsi une gestion des risques plus difficile; quand on a plusieurs productions les risques sont partagés entre les cultures. Elles auraient aussi des conséquences pour la France, puisque le sucre produit par ces usines contribue à la balance commerciale de notre pays.
Comment se déroulent les discussions avec les responsables des usines et du groupe Südzucker?
Nous avons face à nous des gens très convaincus de leur vision. Le dialogue n’est pas au rendez-vous, ils ne sont pas ouverts à la discussion, mais chacun a pu exprimer sa vision du marché et de la filière. Ils sont très déterminés mais nous le sommes aussi à défendre fermement la filière ! Si vraiment ils ne sont pas prêts à revenir sur leur décision et qu’ils ferment les usines, nous ferons tout pour que les planteurs puissent se réapproprier leurs outils. Pour le moment, ils prévoient en effet de ne pas clore complètement les sites de production, mais de laisser 5 salariés sur place, impossible donc de racheter les usines. Quitter un site en laissant croire qu’on va garder des activités avec 5 personnes présentes ce n’est pas une stratégie… Ça met en péril la vitalité d’un territoire. C’est là que le gouvernement a un rôle important à jouer, il a une responsabilité dans cette crise, dans la perte de compétitivité de la filière, et il doit tout mettre en oeuvre pour faire pression sur le groupe. Nous sentons que les ministères de l’agriculture et de l’Économie et du travail sont impliqués puisqu’ils ont reçu les dirigeants du groupe. Les présidents de régions, Hervé Morin et Xavier Bertrand, en tête, sont aussi mobilisés.
Plus globalement, comment abordez- vous la future campagne sucrière ?
Il y a déjà des signes de tension sur les prix, nous terminons actuellement une campagne et nous allons en débuter une autre nous sommes donc très attentifs. Pour le moment, les prix payés aux producteurs ne sont pas au rendez-vous, en réaction les planteurs ont semble-t-il, prévu de moins semer. Nous espérons au moins que 2019 sera une année normale au niveau climatique et nous retrouverons des rendements corrects et donc de la compétivité. Nous souhaitons aussi que le sucre se commercialise mieux afin que nous retrouvions des prix rémunérateurs.
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