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Martial Delaporte, fier de ses terres.

Céréalier aux confins des Andelys, Martial Delaporte, 27 ans, est en passe de reprendre l’exploitation familiale. Membre du nouveau bureau des Jeunes Agriculteurs de l’Eure, son investissement lui permet de se faire entendre au niveau départemental.

C’est avec fierté et plaisir que le jeune agriculteur propose un tour de son exploitation. Un paysage époustouflant.
C’est avec fierté et plaisir que le jeune agriculteur propose un tour de son exploitation. Un paysage époustouflant.
© HF

Rencontre avec un esprit engagé, épanoui sur son territoire.

On ne s’y rend pas par hasard : c’est au bout de la route qu’apparaît le paysage vallonné et boisé, encerclant la ferme familiale. Pour trouver Martial, il faut suivre les indications des salariés et de la famille jusqu’au hangar. L’atelier se transforme en bureau improvisé, et c’est détendu, sur une chaise de jardin, que Martial raconte l’histoire de sa ferme, ponctué par les interventions de ses collègues affairés sur les machines.

 

UNE ENTREPRISE QUI ROULE

Installé à Paix, le lieu d’habitation ne pouvait pas avoir meilleur nom. La disposition des champs, traversés par un seul chemin d’accès, permet de former un habitat très peu fractionné pour la biodiversité. « A Coudray c’est différent, c’est un plateau pur et dur avec des axes routiers importants pas loin », décrit Martial. Son exploitation se compose de deux sites. Le principal, à Paix, chatouille la Seine à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Rouen. Ce terrain est un achat récent (1981) de son père, Côme. A l’époque, il s’agissait d’une cuniculture, mais la famille « reste fidèle aux végétaux ». Aujourd’hui, ce sont 240 hectares qui sont dédiés à la polyculture céréalière : colza, blé, escourgeon, tournesol, lin textile, betterave sucrière, pommes de terre et maïs se partagent l’espace. « A Paix, le terrain est plus vallonné et ensoleillé, argileux et caillouteux, alors qu’au Coudray c’est plus facile puisque c’est un plateau au sol limoneux, une très bonne terre à fort potentiel, on peut y mettre les cultures industrielles », développe le représentant de la quatrième génération d’agriculteur de la famille.

 

UNE FERME QUI RAYONNE

C’est avec plaisir que Martial fait visiter sa ferme. Quand on lui demande quelles sont ses ambitions, il répond spontanément, face au champ de maïs verdoyant, que reprendre l’exploitation familiale « c’est un beau projet déjà ! ». Son père partant à la retraite, cela implique « beaucoup d’administratif, et d’ouvrir une embauche en CDI », explique-t-il. Si cela fait des années qu’ils travaillent ensemble, cela n’a pas toujours été le cas.  Muni d’un baccalauréat et d’une formation analyse et conduite d’un système d’exploitation agricole, Martial a d’abord travaillé six ans dans une exploitation céréalière industrielle à Hennezis. Un choix qui traduit la nécessité « de voir ce qui se faisait ailleurs » ainsi que le besoin de prendre du recul par rapport aux « deux caractères forts » qu’ont Martial et son père.

Désormais, le jeune homme pense à son bâtiment de stockage de 2 000 m² en cours de construction, à côté de son champ de maïs recouvert de panneaux photovoltaïques « pour gagner en autonomie ».

 

« NOTRE MOT A DIRE »

Si sa présence chez les Jeunes agriculteurs du département est toute récente, son investissement ne date pas d’hier. Successivement adhérent puis trésorier chez les JA du canton des Andelys pendant huit années, « une envie de changer » s’est ressentie : « il y avait un changement de génération au canton, des plus jeunes sont arrivés », relate Martial du haut d’une colline. Côtoyant l’escourgeon, la vue sur l’exploitation est imprenable, et un peu de hauteur pour parler avenir et politique est tout à fait à propos. « On représente la profession en tant que jeune, on peut donner le mot aux OPA, à ceux qui nous entourent, aux décisions de loi... ». Des enjeux importants pour Martial qui voit les JA comme la possibilité « d’avoir notre mot à dire, de prendre une décision au lieu de la subir ». Une responsabilité essentielle pour la jeunesse agricole qu’il évoque comme l’avenir du secteur : « nous, demain ».

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