Le changement climatique était au menu de l’assemblée générale de l’Union fédérale agricole normande (Ufan) le 1er juillet à Bois-Guillaume. Sur demande des membres de l’association présidée par Arnold Puech d’Alissac, une conférence d’un expert du réseau des chambres d’agriculture, Frédéric Levrault, est venu apporter des informations sur le sujet. L’objectif est d’établir un diagnostic dans un premier temps puis de trouver des solutions pour s’adapter au mieux à ces dérèglements que l’on peut déjà observer, pas plus tard qu’il y a quinze jours.
UN OBSERVATOIRE REGIONAL
Il existe un observatoire régional du climat en agriculture, Oracle, lancé en Seine-Maritime en 2018 puis dans l’Eure cette année. L’essentiel des connaissances actuelles sur les incidences agricoles du changement climatique résulte de travaux de modélisation prospectifs. La démarche mise en oeuvre dans Oracle est complémentaire et s’appuie sur des observations réelles, avec l’appui de données de Météo France. On mesure des indicateurs. Par exemple, l’indicateur « température moyenne annuelle » permet de quantifier un réchauffement d’ensemble du climat, tandis que l’indicateur « nombre de jours échaudants » permet de quantifier l’accroissement du risque d’échaudage des céréales à paille. Première observation : la température moyenne de l’air augmente, entre 1°C et 2°C depuis 100 ans. Deuxième observation : le réchauffement est plus rapide sur les terres. En France, la tendance depuis 1970 est de +4°C par siècle. Les jours « chauds » se multiplient (42 à 58 jours par an) et les gelées printanières se raréfient dans certains secteurs, en Normandie : aux Andelys par exemple, alors qu’à Fécamp, ce n’est pas le cas. Le régime avec une légère augmentation en hiver (+10%) et une diminution en été (-20 %). Ce changement climatique a une répercussion sur les cultures et les agriculteurs n’ont pas attendu Oracle pour s’en apercevoir… Cela agit sur le rendement du blé même s’il y a d’autres facteurs comme les variétés. Sur la floraison des pommiers à Angers, par exemple, la récolte a avancé en moyenne de 2 jours par décennie. Sans parler de la viticulture, très impactée… Les éleveurs, eux, ont pu remarquer une mise à l’herbe des animaux plus précoce avec des dates de pousse modifiées. Que faire ? Le conseiller insiste sur l’anticipation. Des solutions peuvent être testées dès maintenant, car « il ne faut pas attendre, -c’est sûr que ça va continuer. Il ne faut passe dire que 1 ou 2°C cela n’a pas d’impact ». Munie de ces informations, la réflexion va pouvoir se poursuivre au sein de l’Ufan.
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