La mode des arrêtés anti-phytos.
Après les maires de Langouët et de Saint-Eloi de Fourques, c’est celui de Val-de-Reuil qui a fait parler de lui la semaine dernière en prenant un arrêté anti-phytos.

La mode est-elle à la prise d’arrêtés anti-phytos dans l’Eure ? Après Saint-Eloi de Fourques en juillet dernier, c’est Val de-Reuil qui a médiatisé la volonté du maire d’interdire l’utilisation de pesticides à moins de 150 mètres des habitations. « Il s’agit de protéger la santé de tous, mais c’est aussi un marqueur : celui de la nécessité écologique, de l’impératif environnemental » écrit Marc-Antoine Jamet sur son compte twitter. Le 27 août, le jour même où la justice administrative a suspendu celui du maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), pris le 18 mai. « Il s’agit effectivement d’un relais de ce qui s’est passé à Langouët» pense Damien Auclair, vice-président de la FNSEA 27.« Il existe une réglementation connue des agriculteurs, elle est contraignante mais respectée et contrôlée. Et au-delà de la réglementation, les agriculteurs sont conscients qu’ils partagent l’espace, qu’il y a plus de promeneurs qu’avant sur les chemins, ils font attention ». Thierry Coudert, préfet de l’Eure, a saisi le tribunal administratif le 30 août « dans la continuité des procédures entreprises à la suite de l’arrêté pris par le maire de Saint-Eloi de Fourques » indique-t-il dans un communiqué. « [J’ai] saisi ce jour le tribunal administratif sur le moyen tiré de l’incompétence du maire en matière de réglementation de l’utilisation de produits phytosanitaires. » Le préfet rappelle que le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a indiqué le 29 août que l’État souhaitait mettre en place des chartes départementales ou territoriales dans lesquelles les riverains, les élus, sous son autorité, doivent s’accorder sur les zones d’épandage. « A terme, en cas de désaccord, des zones de non traitement pourront être décidées » prévient-il néanmoins. Le 28 août, Christiane Lamberta appelé à la mise en place de solutions « au cas par cas (…) Si on instaure une interdiction de 150 mètres autour des habitations partout en France, c’est 15 % de notre territoire qui risque d’être en sauvagé ». Elle affirme toute fois « croire encore au dialogue ». La présidente de la FNSEA estime en revanche que « le fait que les riverains se posent des questions est normal », au regard de « tout ce qui est dit, y compris de faux, sur les produits phytosanitaires ».
Les opinions emises par les internautes n'engagent que leurs auteurs. L'Eure Agricole et Rurale se reserve le droit de suspendre ou d'interrompre la diffusion de tout commentaire dont le contenu serait susceptible de porter atteinte aux tiers ou d'enfreindre les lois et reglements en vigueur, et decline toute responsabilite quant aux opinions emises,