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La communauté normande rencontre le créateur du Farmbot.

Mercredi 2 décembre s'est tenu un webinaire regroupant les acteurs du projet Farmbot en Normandie. Un tour des initiatives menées depuis 2017 a permis de mettre l'accent sur les réussites de l'originale collaboration normande.

« Nous sommes très excités de travailler avec vous tous en Normandie, vous avez fédéré beaucoup d’acteurs autour de ce projet », félicite le Californien Rory Aronson,
créateur du Farmbot, en visio avec les acteurs du projet
Farmbot en Normandie.
« Nous sommes très excités de travailler avec vous tous en Normandie, vous avez fédéré beaucoup d’acteurs autour de ce projet », félicite le Californien Rory Aronson,
créateur du Farmbot, en visio avec les acteurs du projet
Farmbot en Normandie.
© DR.

« Le projet arrive à sa dernière année, glisse Céline Collet, chargée de mission à la chambre régionale d'agriculture de Normandie, le webinaire a permis de faire un bilan des actions menées depuis trois ans. » Robot de maraîchage, le Farmbotest arrivé en Normandie en 2017, au moment même où Rory Aronson lançait son entreprise. Le Californien est alors étudiant en ingénierie mécanique, lorsqu'il crée le robot qu'il commercialise en open source : les plans et le code source du logiciel sont mis gratuitement à disposition en ligne. En Normandie, LeDôme, fablab* de Caen, et la Chambre d'agriculture régionale découvrent l'invention et la déploient auprès d'établissements scolaires et de lieux ouverts au public.

 

EXPERTSEN COLLABORATION

Depuis trois ans, de nombreux élèves ont pu, avec leurs professeurs, monter les robots au sein de leurs établissements, les programmer, les faire fonctionner. Seize Farmbot sont en service en Normandie, la Cranet le Dôme en prévoient 20 au total. Au lycée du Robillard, Pierre Champeyrol, professeur de mathématiques et d'informatique, l'a même amélioré avec l'ajout d'un récupérateur d'eau. Et l'a alimenté par des panneaux photovoltaïques installés sur la serre. C'est l'aspect collaboratif du Farmbot, possible grâce au partage des données, « nous demandons aux utilisateurs de contribuer à son évolution, explique Rory Aronson. Grâce à leurs apports, nous avons pu le faire évoluer, et à chaque fois, nous obtenons un outil plus malin ». Dans le monde, parmi les 2 000 projets Farmbot, des universités ajoutent des fonctionnalités qu'elles partagent avec le reste de la communauté. « Ces solutions, expérimentées partant d'experts dans le monde auraient demandé des moyens trop complexes ou trop coûteux », justifie le Californien.

 

NUMÉRISER L'AGRICULTURE

La communauté normande n'est pas en reste. Outre les nombreuses fiches créées par les enseignants et leurs élèves pour guider les utilisateurs dans la prise en main du Farmbot, la Startup informatique caennaise Incaya développe actuellement une fonctionnalité pour améliorer l'évaluation des élèves par leur professeur. La spécificité de la Normandie est aussi « l'implication de la profession agricole », souligne Rémi Laurent, directeur du pôle Institut de recherche et développement (IRD) de la Cran qui a mobilisé plus de deux temps pleins pour soutenir le développement du robot durant un an. Le projet Farmbot forme la génération de futurs agriculteurs au code informatique et leur apprend l'expérimentation. Pour Luc Aubin, enseignant en mathématique set informatique au Campus métiers nature de Coutances, « les élèves apprennent à ne pas s'arrêter au moindre obstacle et comprennent qu'on a un moyen d'agir sur la technologie».

Enfin, Rémi Laurent conclut : « un frein important à la robotisation dans notre secteur, c'est le coût des matériels». Aussi, juge-t-il le projet participatif Farmbot, « d'intérêt pour l'avenir de la robotique en agriculture ». La Cran réoriente d'ailleurs ses efforts et son personnel vers la recherche. Le Farmbot va servir de support à une expérimentation sur la sécheresse à la ferme expérimentale de la Blanche Maison à Pont-Hébert (50).

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