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FNSEA 27: le grand tour d'horizon des grandes cultures

Le 23 mai dans les bureaux de la FNSEA 27, les agriculteurs ont pu échanger avec des spécialistes sur les perspectives des filières grandes cultures. L’actualité betterave a démarré la journée.

Plan de reprise du site industriel par les planteurs de Cagny
Le business plan de reprise de l’usine de Cagny a été présenté par Benoît Carton, directeur CGB Normandie. « Depuis l’annonce du projet de fermeture, l’unique objectif est de sauvegarder la sucrerie de Cagny pour préserver la culture de la betterave sur les exploitations. Le 15 mai dernier, la CGB avait rencontré Südzucker et lui a fait une offre de rachat à 30 millions d’euros pour les usines de Cagny et d’Eppeville. Malgré des perspectives prudentes sur les marchés du sucre (350-355 euros la tonne de sucre) et des investissements nécessaires pour remettre à flot l’usine au niveau énergétique (63 millions d’euros sur 7 ans sur Cagny), les intervenants ont rassuré les 500 planteurs présents le 22 mai à Moult qui ont approuvé ce plan avec une capitalisation majoritaire planteurs (entre 15 et 20 euros la tonne). Le 23 mai, à Vienne, la CGB a obtenu un rendez-vous avec Hans-Jörg Gebhard, président du groupe Südzucker. Ce dernier s’est engagé à porter l’offre des planteurs aux membres du directoire ». Mais le jour même le sucrier allemand publie un communiqué disant que Saint- Louis Sucre ne vendra pas ses sites de production : « nous n’arrêtons pas la production de sucre pour la proposer à d’autres acteurs, mais bien pour retirer des capacités du marché ».
« La CGB regrette que Südzucker refuse toute offre avant même qu’elle ait pu être déposée. Elle demande un rendez-vous, dans les plus brefs délais, aux présidents du Conseil de surveillance et du directoire de Südzucker ». Franck Sander, président de la CGB a déclaré que « Si Südzucker refuse de nous recevoir rapidement, nous irons alors directement partager notre analyse et présenter notre projet aux actionnaires de Südzucker le 18 juillet prochain lors de l’assemblée générale du groupe ».
Biodiesel : une réponse au défi de la transition énergétique
Depuis octobre 2018, une nouvelle visibilité sur l’affichage du carburant est demandée par la FOP. Le B10 est assez limité pour le moment mais a des perspectives de développement de la distribution (400 stations supplémentaires). Face à des volontés de baisse de l’incorporation à 3,5 %, la FOP a réussi à maintenir le 7 % du biocarburant dans les transports, avec l’obtention d’une diminution de l’huile de palme dans les biocarburants en France, pour arriver à zéro en 2030. Le développement de l’Oléo100 est un axe de valorisation. Promu et vendu par le groupe Avril, ce carburant renouvelable 100 % français est une réponse au défi de la transition énergétique. Il bénéficie d’un cadre fiscal adapté et pourrait alimenter à l’avenir les tractions agricoles en cas de mise sur la sellette du remboursement de la TICPE. Pour le moment la FOP en fait la promotion auprès des collectivités.
Un nouveau plan protéines s’impose
Patrice Moulard, administrateur FOP et Thibaut Ledermman, relations terrain, sont intervenus. « L’Etat demande de travailler un plan protéines mais la profession note un décalage entre la volonté du chef de l’Etat et celle du ministre Didier Guillaume. Le syndicat des producteurs d’oléagineux se retire donc des discussions. La FOP veut un 6e plan plus ambitieux qui passe par des moyens de production (itinéraires techniques, accompagnement des systèmes de production, innovation, recherche et développement…). » Au niveau français, un plan est proposé permettant d’agir sur quatre leviers : des dispositifs d’encouragement, la structuration de filières locales, la promotion des débouchés issus de production française (tourteaux de colza et tournesol replacés dans ce plan) et renforcement de la recherche variétale. La FOP travaille sur le soja dans une logique de diversification. L’objectif pour le moment est de remplacer les importations de soja non OGM pour augmenter les surfaces cultivées en France à 250 000 ha (150 000 hectares à ce jour avec une poussée vers le nord de la Loire).
Céréales : les demandes sociétales, c’est notre affaire
Pour Patrice Auguste, relation terrain de l’AGPB, sur l’épargne de précaution, « La forte mobilisation syndicale a permis defaire évoluer l’ancienne DPA. On va vers une plus grande souplessed’utilisation de cet outil :totale liberté de réintégrationde l’épargne sans condition… » Le projet de l’AGPB : « Arrêtons de laisser aux autres la communication de notre métier. Notre prétention est de reprendre la main vis-à-vis de nos concitoyens, de leur dire et prouver que nos pratiques sont conformes aux attentes sociétales, que notre alimentation est saine… Au Grenelle de l’environnement, nous n’avons pas su prendrele virage. Nous avons manqué de lucidité ! Pendant ce tempsd’autres ONG et diverses associationsont agi. » Sur la future PAC et les conditions d’accès aux soutiens : «La France s’est toujours battue pour une politique européenne.La nouvelle PAC affiche une très forte subsidiarité, un renforcement des exigences environnementales,une super conditionnalité. Une feuille blanche est à écrire pour les grandes cultures. L’AGPB sera force de propositions dans le cahier des charges de ces nouvelles mesures environnementales. L’objectif est que tous les agriculteurs y aient accès et ne perdent pas d’aides directes ».
Pomme de terre,de nouveaux défis
Martin Mascré, directeur de l’UNPT est venu présenter la filière pomme de terre et ses enjeux. « La production totale de pommes de terre est estimée à 7 millions de tonnes. Elle se développe dans le monde, surtout en Asie, car moins consommatrice d’eau que le riz. Il y a de grosse fluctuation de la production non irriguée. Les exportations (3 millions de tonnes) sont le moteur de la production française depuis quinze ans. » C’est une filière soumise à de forte volatilité des marchés. Plus 1 % de production représente une baisse de 10 % des prix sur le marché libre ! La contractualisation s’est donc développée sur le marché français pour lisser les prix en fonction de type de pomme de terre. Aujourd’hui, la filière a de nombreux défis à relever :- travailler aux alternatives aux produits phytosanitaires,- valoriser de la qualité,- renforcer la contractualisation,- améliorer l’image de la pomme de terre : démarche RSE et communication des bonnes pratiques,- accélérer les investissements dans la recherche, l’innovation et le biocontrôle,- investir dans les leviers pour améliorer la gestion de l’eau.
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