Aller au contenu principal

EGA : des points à revoir.

Passée la tension qui a entouré la fin des négociations commerciales annuelles, l'heure est au bilan. Pour la FRSEA, la loi EGA doit être complétée.

La FRSEA a rappelé au ministre que la loi EGAlim est « issue des États
Généraux de l'Alimentation organisés fin 2017 »
La FRSEA a rappelé au ministre que la loi EGAlim est « issue des États
Généraux de l'Alimentation organisés fin 2017 »
© TG

Elle l'a fait savoir en s'adressant directement au ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie. Dans cette lettre, la FRSEA rappelle que la loi Egalim est « issue des États Généraux de l'Alimentation organisés fin 2017 ». Pour la FRSEA, « la loi aurait dû s'appliquer d'autant plus aisément que les mesures de restriction sanitaires appliquées en 2020 ont eu un effet sur le chiffre d'affaires de la grande distribution évalué à + 6 % ». Elle évoque aussi la prise de conscience de l'importance de la souveraineté alimentaire survenue à l'occasion du confinement du printemps dernier.

Dans ce contexte, la FRSEA fait état de l'incompréhension qui a entouré les négociations commerciales, la distribution ayant tenté d'imposer des baisses de prix « aussi inacceptables qu'incompréhensibles, au prétexte de préserver le pouvoir d'achat de ses clients, mis à mal par la crise ».


Compléter la loi Egalim

Pour rééquilibrer le rapport de force, la FRSEA préconise de mieux prendre en compte les coûts de production, la FRSEA de citer « de trop nombreuses formules de prix intégrées dans les contrats » qui « ne sont pas conformes à l'esprit de la loi ». Elle s'étonne aussi que « certaines interprofessions ont validé des indicateurs de coût de production, mais ne les publient pas empêchant ainsi l'application de ce volet de la loi ».

Quant à la saisine du médiateur des relations commerciales réservée aux parties prenantes de la négociation, la FRSEA suggère qu'elle puisse être le fait « d'organismes tiers, tels des syndicats professionnels extérieurs aux négociations commerciales proprement dites, sur la base du constat de retour insuffisant de valeur à la production ». Elle justifie cette demande par le fait que, dans le schéma actuel, « chaque fournisseur est contraint de limiter les risques de conflit avec ses clients au risque de les perdre et de mettre en jeu la viabilité de son entreprise. »

Enfin, le syndicat élargit le propos et suggère de « demeurer tout aussi attentif en ce qui concerne les marques de distributeurs dont les négociations se déroulent tout au long de l'année ». Elle demande également une application du dispositif Egalim aux achats réalisés par « la restauration hors foyer, notamment des cantines publiques, dont les procédures d'appel d'offre s'accommodent mal des principes visant à la construction du prix en marche avant ».


Une loi avant les présidentielles ?

Ces propositions, dont une copie a été transmise aux parlementaires de la région, s'inscrivent dans le débat ouvert par le président de la République à l'occasion d'une visite en Côte d'Or, fin février. Elles complètent les préconisations du rapport remis au gouvernement par Serge Papin, ancien président de Système U, et les remarques de la mission parlementaire conduite par Thierry Benoît, député d'Ille-et-Vilaine. Il revient dès lors au gouvernement, pour la rendre pleinement efficace, de compléter la loi Egalim que le candidat Macron avait présenté comme « sa » solution pour améliorer la répartition de la valeur dans la chaîne alimentaire. Cette loi restera comme le véritable marqueur de l'action agricole du président de la République. Le ministre de l'Agriculture a fait part de sa volonté de voir aboutir ce chantier dans les meilleurs délais. A un an de l'échéance présidentielle, ils sont déjà serrés.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Michael et Cornelia Horsch entourés de toute l'équipe du démo tour.
Le retour du démo tour des établissements Josse.
Depuis plus de 10 ans maintenant les établissements Josse organisent tous les ans un démo tour, pour présenter leur gamme de…
Récoltes, climat, réglementation : le préfet de l'Eure échange avec Jonathan Lerat.
À Bournainville-Faverolles, le préfet en visite d'exploitation post-moisson.
Une rencontre chez les associés Jonathan et Adeline Lerat, frère et sœur, au cœur d'une exploitation familiale diversifiée pour…
Évolution des surfaces colza en ha en Normandie
et Ouest Île-de-France.
Colza : bilan de campagne 2024-2025.
2025 a offert un très bon, voire un excellent, bilan aux producteurs de colza en Normandie et dans l'Ouest de l'Île-de-France.…
Les JA de Seine-Maritime en Copil le 25 août. « Il y a une très bonne équipe », précise Jean, qui remercie chacun pour son implication.
Terres de Jim : dernière ligne droite.
Les 12, 13 et 14 septembre, Vieux Manoir accueillera les Terres de Jim. Les Jeunes agriculteurs du département en charge de…
Alex et Karine ont repris une boutique de fleuriste.
"C'est un commerce de proximité."
Quatre ans après sa création, la Ferme Germare installe 120 casiers en centre-ville de Pont-Audemer.
L'allocation de rentrée scolaire sera versée par la MSA à partir du 19 août 2025.
Versée au cours du mois d'août par les caisses de MSA, l'allocation de rentrée scolaire (ARS) aide les familles à financer les…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 185€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole