Aller au contenu principal

Des fleurs à la ferme.

Le lycée Horti-Pôle d’Évreux développe depuis peu un service d’ornement floral, végétal des corps de ferme. Un projet qui semble prometteur, même si par souci de non-concurrence entre public et privé, ce service ne sera accessible que de manière limitée aux agriculteurs de l’Eure.

© A. SARGOS
«L’idée est de proposer le savoir-faire horticole du lycée aux agriculteurs, pour leur permettre d’améliorer leur cadre de vie, leur image. Il s’agit de mettre en place des massifs floraux durables aux abords des bâtiments et des installations agricoles, des lieux d’habitation et d’accueil. », explique Denis Chatelain, directeur de l’atelier technologique du lycée Horti- Pôle d’Évreux. Le principe est de bâtir un projet d’ornement floral en concertation avec l’agriculteur, les enseignants et leurs élèves, adapté à chaque ferme. D’apporter un conseil à un professionnel, tout en créant un atelier pédagogique novateur pour les futurs diplômés du lycée. Peut-être un débouché pour les élèves sortants grâce au développement de l’accueil à la ferme, qui nécessite un savoir-faire paysager pour améliorer l’aspect des lieux, la spécialité du lycée d’Évreux. « Nous proposons du sur-mesure qui dure. Nous réfléchissons à mettre en place dans les prochains mois une sorte de contrat d’annualisation de notre service. Nous interviendrions sur les massifs tous les deux mois environ. », ajoute Denis Chatelain. Mais pouréviter de trop concurrencer les horticulteurs privés normands,ce contrat ne serait proposéque dans un rayon de 30 kmautour du lycée. « En  qu'établissement public, nous voulons éviter de concurrencer le secteur privé. Nous devons nous limiter et nous devons aussi respecter le temps scolaire.» Actuellement, très peude fermes de l’Eure utilisent ce service d’aménagement paysagerde l’Horti-Pôle, les demandes sont réduites, ponctuelles.« Pour le moment, nous n’avons que peu de temps pour faire la promotion de ce service. Nous sommes encore à un stade de développement de l’idée, du concept. Nous avons démarré il y a à peine un an, ce qui est peu au regard des contraintesscolaires. »

UN CONSEIL GRATUIT
Pour les élèves, il s’agit de comprendre quel type de plantes proposer en fonction du terrain, de l’emploi du temps de l’agriculteur. « S’il peut arroser régulièrement, on peut lui installer des massifs plus gourmands en eau.Mais il n’y a pas que le côté pratique. L’aspect paysager est important, il faut trouver des plantes qui apportent une plus-value esthétique, du bien être.» Si l’achat des végétaux, la mise en place des massifs sont payants, le conseil donnéaux agriculteurs est gratuit. Les élèves en BTS sont chargés du diagnostic, tandis que les Bacs pros sont plus concernés par la réalisation effective. « Nous avons commencé à penser à ce service grâce à des clients qui font de l’accueil à la ferme.Ce besoin d’amélioration de l’image des exploitations et bien phase avec notre spécialité, l’aménagement du paysage. » À terme ce projet pourrait aller plus loin, être une aide au maintien d’une biodiversité locale. « Ce service pourrait se lier avec un autre projet que nous menons avec l’Institut technique de l’horticulture. Pour une marque, végétal local, nous aidons à labéliser une gamme de plantes normandes sauvage pour une utilisation paysagère. Nos massifs seraient d’autant plus durables, économiques et propices à un maintien de la biodiversité du terroir. », conclut Denis Chatelain. De la digitale pourpre, de la vipérine,de l’hysope ou de l’ail desours au milieu des géraniums,pourquoi pas ?
CONTRIBUER À FORMERDES JEUNES
Presque voisin de lycée Horti-Pôle d’Évreux, David Paquetin,exploitant d’une fermecéréalière de 145 ha à Jouysur-Eure, prévoit de faire appel aux services de ces élèves et enseignants horticulteurs d’ici quelques mois, après une phasede travaux au sein de sa ferme.« J’ai un projet d’aménagementde massifs floraux devant l’ex ploitation, je compte faire appelaux services du lycée pourcela. Avec les horticulteurs, nous agriculteurs, sommes un peu cousins, mais nous n’avons pas leur savoir-faire. Et l’idée de contribuer par ce petit chantier à former des jeunes m’intéresse. Mon exploitation est en centre du village, je veux donner une bonne image, mais aussi me faire plaisir. Nous ne faisons pas d’accueil à la ferme, mais un beau massif devant chez nous, c’est quand plus sympa, pour nous et pour les promeneurs. »
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Eure Agricole.

Les plus lus

Jean Puech d'Alissac.
"JA 76 aura le plaisir d'accueillir les Terres de Jim en 2025

JA 76 a remporté il y a quelques semaines l'organisation des Terres de Jim 2025. Jean Puech revient sur la candidature du…

Six installations plutôt qu’un (des) agrandissement(s).

Safer et JA Normandie ont réuni, samedi dernier à Petit-Caux près de Dieppe (76), les acteurs d’une opération foncière inédite…

La section en plein débat.
Section lait FNSEA 27.
Le 22 mars, Benoit Gavelle réunissait les producteurs de lait. Acquis syndicaux, conjoncture, prix du lait en débat. 
Mathieu Poirier et Béatrice Hoogterp (à droite) de l'antenne de Bernay de la Chambre d'agriculture ont animé les débats.
Les GDFA phosphorent pour une agriculture ambitieuse.
Pour la première fois, les 3 GDFA (Groupes de Développement Féminins Agricoles) de l'Eure (Avre & Iton, Pays d'Ouche et…
Terre de Lin accueille le président Morin.

Hervé Morin a découvert les nombreux domaines d’activité de la coopérative Terre de Lin et sa volonté de soutenir la filière…

Gestion des aides : calendrier administratif.
PAC 2024 : deuxième année d'application de la nouvelle PAC.
Continuité de 2023, avec des dérogations sur la conditionnalité des aides.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 175€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site l'Eure Agricole
Consultez le journal l'Eure Agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal de l'Eure Agricole