Début août, un épisode alarmant était apparu. Les plantes étaient en état de sécheresse et de déshydratation avancé. Les matières sèches mesurées étaient élevées et annonçaient des récoltes très précoces. Depuis le 10 août, les bonnes pluies survenues ont fortement soulagé les maïs, en permettant au grain de commencer son remplissage, et de revenir à une matière sèche plus habituelle. Les matières sèches oscillent entre 22 à 30 % suivant les variétés et parcelles. Les récoltes ont déjà été effectuées sur des parcelles du sud à indice ultra précoce (<200). On annonce des dates de récolte dès ce week-end et qui se poursuivront jusqu’au 15 septembre pour les indices plus tardifs (>260). Ces dates restent très précoces par rapport aux années précédentes (hormis peut-être le sud du département où les dates semblent similaires). Suite aux visites de champs, les plantes ont de façon générale de plus petits gabarits que d’habitude. Elles sont inférieures en diamètre, et surtout en hauteur. Les épis sont pour certaines mal fécondés, ce qui annonce un rendement pénalisé. La baisse estimée du rendement va être comprise entre -15 % à -50 %, aux dires des agriculteurs et au vue des parcelles. Il est impératif de faire une visite au champ, maintenant, et dans chaque parcelle, pour deux raisons : estimer la date de récolte d’après la maturité du grain. En cas d’alimentation hydrique limitée, les plantes atteignent plus vite un taux de matière sèche élevé, d’où ces prévisions précoces. Et prévoir la perte de rendement au champ par rapport à ce que vous observez d’habitude les précédentes années. Suite à cela, faites un bilan fourrager pour connaitre les tonnages manquants pour passer l’hiver. Rappel : 1 VL = 5.5 TMS de fourrages et 1.3 T de concentrés environ. Heureusement, il y a tout de même quelques pistes qui se dessinent pour palier à ce manque de fourrage. En voici quelques-unes : se débarrasser des animaux improductifs dès maintenant ; limiter les finitions de réformes ; faire un lot de taries et les laisser à l’herbe en adaptant leur alimentation ; valoriser la paille ou la luzerne dans les rations, en priorité les animaux d’engraissement et les génisses ; implanter sans tarder du colza fourrager en dérobée, pour prolonger la saison de pâturage sur octobre et novembre ; acheter des co-produits ; acheter du maïs sur pied aux alentours ; valoriser les jachères, une dérogation le permettant.
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