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Canicules et sécheresses limitent les rendements des pommes à cidre, mais la richesse des fruits est au rendez-vous.

Malgré une belle floraison au printemps, qui laissait entrevoir une production abondante, les vergers de pommes à cidre de France n'ont pas tenu toutes leurs promesses à l'heure de la récolte 2022. Le stress induit par les épisodes de canicule et de sécheresse a freiné la croissance des fruits. Si les tonnages attendus sont globalement proches de ceux des dernières années, de fortes disparités locales existent, la Bretagne étant plus touchée que les autres régions.

Les fruits, nombreux, mais de petit calibre, donnent des jus riches en arômes et en saveurs, avec une belle teneur en sucre.
Les fruits, nombreux, mais de petit calibre, donnent des jus riches en arômes et en saveurs, avec une belle teneur en sucre.
© REUSSIR

En termes de qualité, l'année 2022 se présente comme un bon cru. Les fruits, nombreux, mais de petit calibre, donnent des jus riches en arômes et en saveurs, avec une belle teneur en sucre.

 

UNE SAISON PROMETTEUSE FREINEE PAR UN ETE HORS NORME

Les bonnes conditions du printemps 2022 (ensoleillement excédentaire et températures diurnes nettement supérieures aux normales) ont favorisé les conditions de pollinisation et la nouaison des fruits. La charge des vergers est ainsi bonne dans tous les bassins. Seul un épisode de gel entre le 1er et le 4 avril a freiné localement ce développement, même si la durée et l'intensité ont été bien moindres qu'en 2021.

Juin, juillet et août ont été particulièrement chauds, l'été 2022 se plaçant juste derrière le record de 2003. Le mois de juin a globalement été le seul où la pluviométrie s'est située dans la normale ou excédentaire. Par la suite, le déficit hydrique s'est sévèrement accru dans l'ensemble des régions en juillet. Après le mois d'août, on a constaté des disparités importantes selon les vergers, en fonction des passages ou non de cellules orageuses.

« La charge en fruits est globalement très bonne cette année, mais les calibres peinent à augmenter. Les vergers irrigués ou situés sur des sols profonds s'en sortent mieux. C'est en Bretagne que l'on constate les plus fortes disparités à l'heure actuelle. Un automne pluvieux nous aiderait à augmenter la récolte », déclare Jean-Louis Benassi, directeur de l'Unicid.

Certaines variétés chutent prématurément comme Kermerrien, Douce Coët Ligné ou Bisquet, et on peut observer des fruits abîmés par des coups de soleil provoqués pendant les phases de canicule. L'été chaud a favorisé également certains insectes. Dans l'ensemble, les fruits sont en bon état et la récolte est légèrement en avance par rapport à l'accoutumée.

 

DES PREVISIONS DE RECOLTE STABLES EN TERMES DE TONNAGES, BONNES EN TERMES DE QUALITE

Les vergers basse-tige représentent près de 90 % de la production des vergers français. L'année se caractérise par une production proche de l'année dernière, dans un contexte de très forte hétérogénéité de production liée notamment aux épisodes de gel et aux épisodes de sécheresse durant l'été. Ces prévisions seront à préciser en fonction du grossissement automnal des fruits, en particulier sur les pommes tardives, en lien avec les conditions climatiques et la dynamique de chute des fruits.

Le potentiel de récolte 2022 en verger haute-tige est moins important que l'année dernière dans les bocages normands et en Bretagne-Est (Ille-et-Vilaine et Côtes-d'Armor), il est dans la moyenne des dernières années en Pays d'Auge - Lieuvin. Globalement, on peut s'attendre à une récolte proche de celle de l'an dernier (autour de 30 000 tonnes).

Les chantiers de ramassage ont pu débuter fin août/début septembre, dans de bonnes conditions. Les premières analyses de fruits réalisées à la station cidricole de Sées montrent une maturité un peu plus précoce que la moyenne et un taux de sucre important.

« La qualité des fruits est au rendez-vous, leur richesse permettra aux cidriers d'exprimer leur savoir-faire pour mettre en valeur toute l'étendue de leur gamme », indique Jean-Louis Benassi.

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