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Adapter son désherbage maïs dès le semis.

Les herbicides à base de S-Métolachlore, très utilisés en maïs, connaissent des restrictions d'usage en raison de leur présence avérée dans les eaux de captage de certaines collectivités. Il devient donc nécessaire d'adapter ses pratiques de désherbage dès le semis.

Les herbicides à base de S-Métolachlore, très utilisés en
maïs, connaissent des restrictions d'usage.
Les herbicides à base de S-Métolachlore, très utilisés en
maïs, connaissent des restrictions d'usage.
© DR.

Le désherbage chimique de pré-levée en maïs est une pratique courante en Normandie. Pour des raisons d'optimisation du travail, de réduction du nombre de produits autorisés ou des développements de résistance des graminées (ray-grass, vulpin, PSD, ...), la famille des chloroacétamides (dont le S-Métolachlore) représente une stratégie courante en matière d'herbicide sur maïs.

Problème : sa molécule principale de dégradation (ou métabolite), l'ESA Métolachlore, qui a vu récemment son statut modifié en « substance active préoccupante », fait l'objet d'une attention particulière des services de l'Etat pointant les captages d'eau potable de certaines collectivités. Celles-ci sont désormais soumises à une procédure de dérogation assortie de l'obligation de mise en place d'un plan d'action et de réduction du phénomène.

 

Des restrictions d'usage dès cette campagne

Le comité de suivi des autorisations de mise sur le marché (AMM) a émis à l'automne dernier un avis proposant de limiter à 1 000 g/ha/an l'application du S-Métolachlore pour les cultures de maïs, tournesol, sorgho ou soja (au lieu de 1 250 g/ha/an). Cette recommandation s'accompagne d'une ZNT « eau » de 20 mètres incluant un dispositif végétalisé permanent (DVP) de 5 mètres de large minimum ainsi que de l'usage de buses anti-dérive pour protéger les cours d'eau. Enfin, la firme produisant ces herbicides préconise de ne pas appliquer de produit à base de S-métolachlore sur parcelle drainée en période d'écoulement de drains.

Le DMTA-p (présent notamment dans le produit commercial Isard), autre substance utilisée en désherbage précoce du maïs, suit le même type de recommandations de la part de son fabriquant avec une restriction de dose annuelle à 864 g/ha/an.

 

Un plan d'action proposé par la Chambre d'agriculture

Dans ce contexte, la Chambre d'agriculture de Normandie a souhaité travailler à un plan d'action et d'accompagnement des producteurs de maïs en 4 parties :

1 - Informer les agriculteurs des secteurs concernés, notamment lors de réunions.

2 - Former, en présentant différentes stratégies de désherbage possibles.

3 - Conseiller : tours de plaine, flashs cultures ou encore lors du conseil stratégique phytosanitaire désormais obligatoire.

4 - Tester et expérimenter des solutions et alternatives possibles.

 

Il est également possible de sécuriser le remplissage, la collecte des fonds de cuve et la gestion des déchets afin d'atténuer le risque de pollution ponctuelle. Des dispositifs d'aides (Ecophyto ou via la Région Normandie, par exemple) existent pour l'équipement des exploitations en matière d'aire de remplissage et lavage des pulvérisateurs ou d'investissements dans des équipements de désherbage mécanique.  Renseignez-vous auprès de votre conseiller Chambre d'agriculture.

 

L'ambition de ce plan d'action est de mobiliser autour du plan d'action les acteurs de la distribution de produits phytosanitaires, les syndicats d'eau et les acteurs du conseil.

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