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Abattoir : le site de Carentan ouvrira en juillet.

L’abattoir a été le sujet central de la dernière session de la Chambre d’agriculture de la Manche le mardi 9 mars dernier. L’occasion de faire le point sur les différents projets sur le département et à l’échelle de la Normandie, après la fermeture de celui de Cherbourg, Saint-Hilaire-du-Harcouët, et l’ouverture attendue de celui de Carentan-les-Marais en juillet prochain

© MD Production

Le sujet de l’abattoir de Carentan-les-Marais a fait couler beaucoup d’encre. Mais aujourd’hui, le dossier est sur les rails. La date du 1er juillet est annoncée pour sa mise en route, selon le président de la communauté de communes de la baie du Cotentin (CCBC), Jean-Claude Colombel, qui souhaite que cet outil soit « un abattoir d’avant-garde. »

 

2 500 tonnes par an

Si la paternité du dossier revient à Jean-Pierre Lhonneur, ancien président de l’EPCI, le projet a été repris à bras le corps par la nouvelle équipe mise en place en juillet dernier. « Très bien situé, cet abattoir multi espèces, est dimensionné pour une capacité de 2 500 tonnes par an, auquel sera adossé un atelier de découpe », explique l’élu.

A la fin du mois de mars, il procèdera avec ses équipes à la réception des travaux. Suivra l’installation des équipements, le recrutement des salariés par le nouveau directeur, Olivier Tapin, en poste depuis novembre 2020. Et l’ouverture, tant attendue, est programmée pour le 1er juillet.

 

5 millions supportés par la CCBC

Au total, l’abattoir représente un investissement de 8,7 millions d’euros HT, supporté par la communauté de communes de la baie du Cotentin pour 5 millions d’euros. La différence correspond aux aides octroyées par l’Etat, la Région Normandie, le Conseil départemental de la Manche, le syndicat mixte,.. Pour mettre toutes les chances de son côté, la collectivité a opté non pas pour une DSP (délégation de service public), mais pour la création d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), regroupant cinq collèges (institutionnels, apporteurs, transformateurs, organisation et soutiens). Si l’équilibre financier devrait être atteint au bout de onze mois, le chiffre d’affaires s’élèverait à 2 millions d’euros en 2023. Cet abattoir labellisé bio, label rouge… se dotera également d’une ligne de steaks hachés pour répondre à la demande. Il faudra ajouter autour de 800 000 euros.

 

Un enjeu stratégique

« C’est un sujet sensible », reconnait Pascal Férey, président de la Chambre d’agriculture de la Manche, mais qui revêt « un enjeu stratégique majeur » pour le territoire de la Manche et du Bessin. Un avis partagé par l’interprofession Interbev. « Désormais, il faut du tonnage pour le pérenniser. C’est un outil au service du public », assure le président, Olivier Philippe. Si la collectivité supporte l’investissement, c’est le marché qui assurera le fonctionnement. « Notre façon de contribuer sera d’en être client », note Marc Lefèvre, président du Conseil départemental, en charge de la restauration des collèges, entre autres. Une clé de la réussite. Et c’est ce que souhaite le préfet de la Manche, Gérard Gavory. « Il faut que cela soit une réussite. Il faut être unis. Ne plus abattre d’ovins pourrait mettre à mal la filière. Il faut un abattoir de proximité », conclut-il.

 

Parler avec le M9

Si l’abattoir se situe à Carentan-les-Marais, les animaux viendront de l’ensemble du territoire de la Manche. Alors, Pascal Férey espère que les élus des autres EPCI entendent le message. Un message qui sera porté lors d’une réunion de M9, regroupant les 8 EPCI et le Conseil départemental en mai prochain. « On ne peut pas laisser la communauté de communes de la baie du Cotentin prendre seule le risque », assure-t-il.

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